jeudi 26 mars 2020
Los que esperan/los que prueban...
Les réseaux sociaux sont depuis quelques jours des champs de bataille virtuels opposant d’un côté les partisans de Didier Raoult et de son étude sur la chloroquine, remède miracle supposé contre le Covid-19, et de l’autre les critiques qui en veulent soit au professeur, soit à ses travaux.
Répondant à Donald Trump, qui promettait d’autoriser la chloroquine, le directeur de l’Institut national américain des allergies et maladies infectieuses, Anthony Fauci, a parfaitement décrit les forces en présence:
«Le président veut redonner
de l’espoir aux malades.
En
tant que scientifique,
mon travail est de prouver
sans l’ombre d’un
doute
qu’un médicament est non seulement sûr,
mais efficace.»
Il y a donc ceux qui espèrent et ceux qui prouvent.
Les deux camps ne sont pas incompatibles. Tous, nous faisons partie du premier, scientifiques inclus: qui ne souhaiterait pas que l’on mette enfin la main sur un remède capable de nous débarrasser du Covid-19?
Qui ne serait pas séduit par le scénario du professeur Raoult, chercheur rebelle et chevelu qui s’accroche à ses idées envers et contre tout, et qui finit par sauver la planète, clap de fin, générique?
Sauf que, dans la vie réelle,
il faut plus qu’un test de médicament
sur 20 patients pour espérer une happy end.
Certes, la science doit courir aussi vite que le coronavirus. Elle progresse à vitesse spectaculaire depuis janvier: le coronavirus a vu son génome séquencé et partagé en à peine quelques jours.
est passé du laboratoire
aux essais chez l’humain
en trois mois,
contre des années habituellement.
l’essai clinique de la chloroquine
a bénéficié d’une autorisation
en vingt-quatre heures.
Cela peut paraître insuffisant à ceux qui espèrent.
Hélas, c’est ainsi.
contre le Covid-19
ne peut se faire au mépris
des règles régissant la recherche médicale,
que certains semblent découvrir avec horreur.
la dissimulation ou la négligence
d’effets secondaires
conduisent tout droit
à des scandales sanitaires.
Ce n’est qu’en travaillant dans le respect de ces standards de qualité que l’on trouvera des médicaments efficaces et sûrs à même de venir à bout de cette pandémie.
Alors continuons d’espérer, mais laissons travailler ceux qui prouvent.
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