viernes, 11 de octubre de 2019

Cinema Paradiso: L'Ordre des médecins / David Roux



Simon, 37 ans, est un médecin aguerri. L’hôpital, c’est sa vie. Il côtoie la maladie et la mort tous les jours dans son service de pneumologie et a appris à s’en protéger. Mais quand sa mère est hospitalisée dans une unité voisine, la frontière entre l’intime et le professionnel se brouille. L’univers de Simon, ses certitudes et ses convictions vacillent... (Ver)

Simon, pneumologue hospitalier de 40 ans, voit son rôle de médecin mis en question par le cancer en phase terminale de sa mère qui le confronte à son impuissance. Le praticien efficace et froid du début gagne alors en humanité : le cheminement récurrent de Simon dans les couloirs se présente comme une image mentale de ce parcours intérieur. 


Le personnage du film interprété par Jérémie Rénier prend en partie appui sur la figure du frère du réalisateur, lui aussi médecin dans un service de soins intensifs, et David Roux revendique la justesse de la reconstitution du milieu hospitalier qui sert de socle à la fiction, celle-ci dépassant largement ce cadre : 
« J’ai l’impression aujourd’hui que plus qu’un film sur l’hôpital, ‘’L’Ordre des médecins’’ est devenu un film sur la famille », affirme le cinéaste dans le dossier de presse. 

De façon marginale mais importante et s’appuyant là encore sur des aspects autobiographiques touchant sa propre mère, le cinéaste introduit une perspective particulière en plaçant la mort du personnage interprété par Marthe Keller dans un contexte de judéité : attachée à ses racines yiddish, elle affirme la célébration de la vie comme un devoir moral envers ceux de sa famille dont le destin a été fauché lors de la shoah. 
David Roux souligne qu’ « Elle a cette force de caractère incroyable qui lui permet d’admettre que la mort fait totalement partie de l’existence. Et cela sans aucune dimension religieuse. » 

Le réalisateur explique par ailleurs que « Le titre ne fait pas référence à l’organisme disciplinaire, mais […] à une dimension presque religieuse dans ce métier ». 

Il voit des analogies entre le serment d’Hippocrate des médecins et les vœux religieux prononcés à l’entrée dans les ordres mais aussi dans les confrontations entre la foi et l’impuissance face au mal auxquelles la vie peut conduire le prêtre comme le médecin. (Más)


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