jueves, 1 de noviembre de 2018

La mudanza de la Fundación Sandoz sacude a la Suiza francófona

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Une nouvelle génération d’héritiers arrive aux commandes de la riche fondation liée à Novartis. Leur analyse détaillée de ses investissements pourrait avoir un impact sur des milliers d’emplois, sur le destin de plusieurs entreprises et sur des dizaines de manifestations culturelles. La fondation annonce un «ajustement» de différentes structures, ainsi que la création d’une nouvelle entité.

Aussitôt que l’on s’approche de la fondation de la famille Sandoz, la pression du silence se fait écrasante. La quinzaine d’interlocuteurs que nous avons rencontrés a exigé l’anonymat avant d’accepter une rencontre. Ces heures de discussions permettent de mieux comprendre la transition qui est en train de s’opérer à la tête de ce qui est peut-être la plus puissante fondation du pays. Imaginée dès les années 1950 mais créée seulement en 1964, la Fondation de famille Sandoz repose sur un trésor colossal: 3,49% des actions Novartis. Au cours de ce vendredi (86 francs), cela représente un pactole d’environ 7,6 milliards. Surtout, il y a les dividendes versés chaque année par le géant bâlois de la pharma. L’an dernier, à 2,80 francs par action, cela a représenté près de 250 millions, soit peu ou prou ce qui a été versé les années précédentes. Soutien industriel… 

En 1964, Edouard-Marcel Sandoz fixe deux objectifs à sa fondation initialement installée dans le canton de Vaud. 
Elle entend d’abord «prôner l’esprit d’entreprise et l’innovation, de même que le respect de la tradition industrielle suisse par le moyen de participations à long terme dans divers secteurs d’activité», selon son site internet. Au fil des années, elle a investi dans des secteurs aussi diversifiés que les hôtels, la presse écrite (actionnaire du Temps à hauteur de 20% entre 1998 et 2001), la banque privée, les télécoms, l’horlogerie ou les imprimeries. On peut estimer aujourd’hui que la fondation emploie directement ou indirectement environ 1600 personnes en Suisse.




Qui sont ces descendants? Edouard-Marcel Sandoz a eu une unique fille, Nicole (1916-2012), qui ne s’est toujours intéressée que d’assez loin à la fondation. Elle a eu quatre enfants avec Jacques Landolt: Monique (1939-2007), Marc-Edouard (1942-2005), Pierre (1947-) et François (1948-). Jusqu’au milieu des années 1990, c’est Marc-Edouard qui présidait la fondation de famille mais son frère Pierre, qui avait la plus forte personnalité et qui représentait déjà la famille chez Novartis, a repris le flambeau en janvier 1995. 

La rentabilité, une option 

C’est à peu près à cette date que certains des 11 enfants de la génération suivante ont commencé à participer activement au conseil de famille, qui valide les grandes directions stratégiques à la fondation à raison d’environ quatre séances par année. 
Mais Pierre Landolt reste l’homme fort de la maison et en devient progressivement la figure publique. Chez Novartis, mais également sur la scène culturelle romande.

Ver Pierre Landolt en PHARMACOSERÍAS

Durant plusieurs années, cette organisation a fonctionné sans accrocs. Pierre Landolt à la barre, ses enfants, neveux et nièces ont profité, eux, du «fusil à un coup» pour lancer toutes sortes de projets allant des hors-bord aux produits cosmétiques en passant par le manoir anglais. Mais, déjà, les relations familiales ne sont pas au beau fixe. Certains descendants affichent un désintérêt marqué pour la conduite des affaires. D’autres rechignent à débloquer de l’argent pour des institutions culturelles. «Sous des apparences de bonne entente, ces gens ne s’apprécient guère», soutient quelqu’un qui fréquente aujourd’hui les coulisses de la fondation. 


Pierre Landolt conduit le navire à sa façon. Il n’attend par exemple pas de ses investissements qu’ils se révèlent rentables. Il le répète dans différentes interviews: «Nous nous intéressons d’abord à l’investissement, puis à sa rentabilité. C’est un luxe, je le concède volontiers.» L’un de ses amis résume: «Il gérait la fondation à la vieille école: une poignée de main et l’affaire était souvent entendue. Même pour des montants importants.» Un autre abonde dans ce sens: «Généralement, un coup de téléphone suffisait. C’était comme ça avec lui.» Au fil des années, des dizaines de millions sont notamment données à la culture. En Suisse, en termes de mécénat, la fondation fait figure d’exemple de générosité.(...)


Un autre tournant a eu lieu en début d’année. Pierre Landolt a quitté le conseil d’administration de Novartis en février, juste après ses 70 ans. Par manque d’intérêts – et de compétences, raillent certains –, aucun membre de la famille ne prendra sa succession au board du groupe pharmaceutique. (...)

La Fondation de famille Sandoz a répondu aux différentes questions relatives à son avenir dans une lettre de deux pages envoyée par son porte-parole.

«Dans le contexte de la démission annoncée de Pierre Landolt de son mandat de président […], 

la fondation a entrepris une analyse de la situation concernant ses participations, écrit-elle en prologue. 
Vu les premiers résultats, la Fondation a défini les éléments centraux de l’orientation future. 
Ceux-ci comportent un attachement clair à la participation dans Novartis ainsi qu’aux autres engagements dans des entreprises. 
Par ailleurs, une fondation philanthropique qui regroupera les activités actuelles de mécénat est en cours de création.» (...)

Sur le fait qu’aucun membre de la famille n’ait remplacé Pierre Landolt au conseil de Novartis, la fondation répond «qu’il n’était pas nécessaire de le remplacer». Elle ajoute qu’un processus est encore en cours pour le remplacement de Pierre Landolt à la présidence de la fondation. (Más)

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