miércoles, 6 de agosto de 2014

PHARMA: La presión sobre los precios / Le Temps (3)

Les systèmes de santé sont devenus très rigoureux sur les médicaments remboursés. Les entreprises doivent recourir de manière accrue au moteur de croissance des pays émergents

 Le geste est spectaculaire et significatif d’une réorientation forcée, souvent conflictuelle, de ­l’ensemble de l’industrie pharmaceutique. Pourtant l’entreprise concernée ne l’a pas crié sur les toits afin de ne pas égratigner son image, savamment construite, de fabricant de médicaments qui se présente, à l’instar de ses concurrents, comme altruiste et toujours au service des besoins des patients. Novartis a décidé, à partir du 1er juillet, de retirer du marché allemand un produit majeur prescrit aux personnes diabétiques. Il s’agit du Galvus, qui figure pourtant au neuvième rang de ses médicaments les plus vendus, avec 9% du chiffre total de la société bâloise. 

Le plus souvent, le retrait d’un médicament du marché se produit pour des raisons de sécurité lorsqu’un effet secondaire grave, non décelé lors des essais cliniques, apparaît soudainement. Dans le cas de Galvus la raison est très différente, et plutôt inédite. Novartis le retire de la vente en signe de protestation contre la nouvelle réglementation allemande selon laquelle un médicament breveté, sans bénéfice thérapeutique supérieur important comparé aux médicaments de la même classe, doit être vendu au prix du générique concurrent. 

 «Nous avons déjà fait de gros efforts en acceptant de réduire le prix de base de 30%, mais nous ne pouvons pas tolérer de devoir vendre notre produit breveté au prix d’un générique», proteste Mark Never, responsable du marché allemand pour la multinationale bâloise, cité dans le journal des pharmaciens allemands. 

La forte pression généralisée sur les prix, qui s’explique par des budgets publics affectés par la crise financière de 2008, est un phénomène nouveau auquel doivent faire face tous les grands groupes pharmaceutiques. En 2012, par exemple, le marché pharmaceutique global des médicaments sous prescription médicale a régressé de près de 2%, à quelque 700 milliards de dollars, pour la première fois depuis de nombreuses années. Le léger redressement en 2013, de moins de 3%, reflète surtout la croissance des marchés émergents, ce qui signifie que les années de vaches grasses de l’industrie pharmaceutique, qui lui permettaient d’imposer des prix élevés aux services de santé, sont révolues.  

Les marges bénéficiaires ont aussi fondu. Souvent, la croissance des ventes ne s’accompagne plus de celle des bénéfices. Ainsi, durant le premier semestre de cette année, Novartis a vu le chiffre d’affaires de sa division pharmaceutique augmenter de 1%, à taux de change constant, alors que le bénéfice opérationnel a chuté de 5%. Les règles du jeu ont changé. Elles touchent désormais toutes les régions du monde, y compris les Etats-Unis, avec la réforme du système de santé dictée par Barack Obama (Obamacare) qui a introduit des rabais imposés aux fabricants en échange de l’augmentation du nombre de personnes couvertes par l’assurance maladie. Dans ce pays où la libre formation des prix des médicaments fait partie d’une longue tradition, des voix commencent à s’élever contre certains coûts jugés excessifs. Ces critiques visent par exemple un médicament contre l’hépatite C de la biotech californienne Gilead qui est vendu 1000 dollars la pilule, ou des traitements contre certaines formes de cancer qui coûtent plus de 10 000 dollars par mois.

Ver:
Gilead: Demócratas preguntan sobre Sovaldi / "$1,000/day pill" en hepatitis C / Y en España...?

La UE rechaza la iniciativa francesa para abaratar el fármaco contra la hepatitis C

En Chine également, une partie de l’explication de la soudaine campagne de lutte contre la corruption visant les groupes pharmaceutiques GlaxoSmithKline, Sanofi, Eli Lilly et Novartis repose sur une volonté du gouvernement de faire baisser les prix des médicaments afin de réduire le coût de la vaste réforme de santé en cours. Selon des témoignages publiés dans le Financial Times, les majorations de prix des médicaments dus à la corruption variaient entre 5 et 20% selon le niveau hiérarchique des médecins hospitaliers concernés.

Ver:
2001 "A GSK China Odyssey..." / El inicio de la "saga_cidad".

(...)

Une autre évolution majeure du secteur est la recherche de croissance dans les pays émergents pour compenser la stagnation du marché européen et la ­faible progression du marché américain. Aujourd’hui, la Chine, de plus en plus touchée par des maladies «occidentales» comme le diabète ou les défaillances cardio-vasculaires, ne pèse que 3,8% du chiffre d’affaires des dix plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales. 

Cette part va fortement augmenter. Les analystes pensent que la Chine deviendra en 2020 le deuxième marché pharmaceutique mondial, devant l’Europe et derrière les Etats-Unis. Le potentiel de croissance est important si l’on songe qu’aujourd’hui seul 5% du produit intérieur brut chinois est consacré aux dépenses de santé, contre 12% en Europe et 17% aux Etats-Unis. 

IHS Healthcare and Pharma blog
L’évolution des entreprises pharmaceutiques dépendra en grande partie, ces prochaines années, de leur manière de tirer leur épingle du jeu dans les marchés émergents. Aujourd’hui déjà ils représentent un poids appréciable. Sanofi réalise plus de 10 milliards d’euros par an sur ces marchés, soit le tiers de son chiffre d’affaires, alors que Novartis tire près du quart de ses revenus de ces pays. Roche a enregistré une croissance de 21% en Chine l’an dernier, alors que Novartis a annoncé une progression de 13% dans ce pays au deuxième trimestre de cette année. 

Signe d’un changement de paradigme, les activités de recherche et développement se déplacent aussi en partie en Asie. Novartis a investi il y a trois ans plus d’un million de dollars dans un campus de recherche à Shanghai, qui est devenu, du coup, le troisième pilier du groupe dans ce domaine, au côté de Boston et de Bâle. (Más)

Ver también:
PHARMA: Productividad I&D en duda.../ Le Temps 
El gran "resurgimiento" de la industria farmacéutica / Le Temps

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